Le nombre de personnes souffrant d’allergie n’a cessé d’augmenter durant ces cinquante dernières années. Plusieurs facteurs sont en cause, parmi lesquels une influence néfaste de la pollution ou une hygiène trop poussée dans l’enfance.
Il existe différents allergènes, ces éléments que le corps humain serait censé tolérer, ce qui n’est pas le cas chez la personne allergique. Certains sont présents en permanence dans notre environnement (les poils d’animaux ou les acariens par exemple) tandis que d’autres ont un caractère saisonnier (les pollens). Aussi l’allergie peut-elle être saisonnière ou chronique.

En cas de contact avec un allergène, la réaction peut être immédiate et se déclencher en quelques minutes seulement.
C’est le cas des allergies alimentaires, en cas de contact avec des allergènes transportés dans l’air ou encore après une piqûre d’insecte par exemple. Survient alors une rhinite, un urticaire, de l’asthme ou, au niveau des yeux, une conjonctivite. Mais l’allergie peut aussi se déclencher de manière retardée. La réaction se produit alors deux à trois jours après le contact avec l’allergène (tissu, bijou, cosmétique, médicament injecté ou encore spray ou fumée).
La forme la plus fréquente de l’allergie retardée est l’eczéma cutané. Mais il peut aussi y avoir une conjonctivite.
Les deux types d’allergie, immédiate et retardée, peut aussi survenir ensemble. On parle alors d’une « allergie mixte ».

Au niveau des yeux, les allergies entraînent des démangeaisons. L’œil devient plus ou moins rouge, et des sécrétions blanches s’ajoutent parfois au tableau. Dans le cas d’une allergie immédiate, les paupières sont gonflées. Dans celui de l’allergie retardée, elles peuvent être atteintes par une plaque d’eczéma.

Alors que faire si vous êtes sujet à la conjonctivite allergique ? Rendez-vous chez votre pharmacien ! S’il confirme votre suspicion, il vous conseillera un collyre antiallergique, de préférence un anti-histaminique qui agit très rapidement. Accessible sans ordonnance, vous pouvez l’utiliser sans risque d’aggraver une autre pathologie éventuelle, contrairement à la cortisone qui ne doit jamais être utilisée en automédication. Le collyre agira sur une allergie à réaction immédiate.
En revanche, en cas de réaction retardée ou si le collyre ne suffit pas à vous soulager, prenez rendez-vous chez un ophtalmologiste. Notez aussi qu’une conjonctivite allergique classique, bien que gênante, ne doit en aucun cas être douloureuse ou provoquer de baisse de la vision. Ces signes doivent aussi vous orienter vers un médecin.

Dans tous les cas, la consultation chez l’ophtalmologiste est conseillée afin de confirmer le diagnostic (même en dehors des crises), de bien identifier les symptômes et de prescrire les traitements les plus adaptés au type d’allergie qui vous touche.
Cette consultation sera souvent complétée par un bilan allergologique, pratiqué chez un allergologue, qui permettra d’identifier précisément les allergènes auxquels vous êtes sensible, de vous donner des consignes d’éviction voire de vous prescrire une désensibilisation.

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